Avec la découverte des oncogènes et les progrès fulgurants de la génomique des cancers, on a avancé considérablement dans la compréhension des mécanismes à l’origine des cancers et on a pu développer les premières thérapies ciblées, un bouleversement dans la prise en charge des cancers.
Cependant, ces avancées remarquables ne permettent pas encore de vaincre le cancer.
Les progrès récents de la recherche ont en effet montré la très grande complexité de la maladie, avec une hétérogénéité insoupçonnée des cellules cancéreuses, à la base de leurs capacités extraordinaires à devenir résistantes aux traitements.
Les nouveaux défis sont à la fois scientifiques et technologiques.
Au plan scientifique, c’est identifier les sous-populations de cellules tumorales persistant après traitement et à l’origine des récidives, principales causes de mortalité par cancer. Il faut pour cela les caractériser et les isoler, un défi technologique, car ces cellules sont très peu abondantes.
Il faut aussi mieux comprendre les mécanismes moléculaires et cellulaires responsables de la résistance aux traitements.
Aujourd’hui, la recherche sur le cancer doit être pluridisciplinaire et combiner les compétences non seulement des biologistes, des chimistes du médicament et des médecins, mais aussi de l’ingénierie en santé pour développer les instruments de demain de dépistages et prise en charge précoces, de chirurgie robotisée, d’Intelligence artificielle pour l’aide à la décision et la personnalisation des tumeurs, de nouveaux traitements par lasers et de suivi des patients au jour le jour par les technologies de e-santé.